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La timidité est un virus social

Et tout le monde en paie le prix !
23 novembre 2025 par
Geneviève Smal
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Je suis timide.

Ou peut-être une ancienne timide.

Ou alors une comédienne de l’audace, avec le trac tapi dans les coulisses.

Difficile à dire. Je suis une sorte de paradoxe ambulant : capable de prendre la parole devant 500 personnes avec un sourire triomphal, et j’adore ça ! Mais mal à l’aise à l’idée de m’insérer dans un groupe d’inconnus.

Longtemps, j’ai rêvé que le sol s’ouvre sous mes pieds pour m’engloutir, façon Alice, et me recracher à l’autre bout du monde, loin de la gêne, loin des regards, loin de cette tyrannie du « qu’en-dira-t-on ? »

Et avec le lapin blanc en guise de doudou.


Je déteste la timidité, la crainte du jugement, le regard des autres.

Je ne la déteste pas seulement chez moi, mais aussi chez les autres.

Parce qu’elle nuit à un point qu’on ne peut pas imaginer.

La timidité impacte bien plus que son porteur.

Elle nuit à tout le monde.

Parce que le timide craint aussi l’audace des autres.

Et n’hésite pas à le leur dire.

Il contraint ceux qui tentent d’en sortir :

« Ne dis pas ça. »

« Ne sors pas du cadre. »

« Que vont dire les voisins ? »

« Tu vas te faire remarquer, silence ! »

« Tu n’aurais pas dû, on ne fait pas comme ça, tu vas te faire critiquer. »

Si le timide a bien le droit de rester dans sa petite boule de confort, il devient carrément agaçant quand il empêche les autres de s'en extraire : ses enfants, ses amis, ses relations...

Que vont dire "les gens" ?

On le sait pourtant : les gens s’en fichent.

Porter du rouge, dire non, négocier un prix, prendre la parole, oser une vanne déplacée ou dire à tonton ce que tout le monde pense tout bas…

Alors, on se bride.

On s’autocensure.

On reste bien sages.

Pourquoi ?

Parce que notre cerveau de mammifère veut rester dans la tribu.

Même si la tribu, parfois, c’est juste un troupeau de juges imaginaires en pyjama en flanelle.


Mais pourtant, nous avons une petite voix qui nous dit aussi que c’est beaucoup plus confortable d’aller au bout de ses désirs.

  • De postuler pour le job de ses rêves.
  • De lever la main en réunion pour dire qu’on n’est pas d’accord.
  • De publier ce texte qu’on garde dans ses brouillons depuis six mois.
  • De s’inscrire à un cours de chant sans attendre d’avoir « plus de temps ».
  • De dire non sans justification, ni fioriture.

Parce qu’il est justement là-bas, le confort.

Pas dans notre canapé mental.

Il est là où nous voulons aller.

 

Être timide, c’est aussi, et on n’en parle pas assez, laisser trop de place à ceux qui parlent fort mais n’ont pas grand chose à dire.

Aux sans-gênes qui s’étalent, qui coupent la parole, qui prennent toute la lumière…

Pas parce qu’ils sont brillants, mais parce qu’on n’ose pas leur dire « taisez-vous ».

Parce qu’on ne veut pas faire de vagues, qu’on préfère se tasser un peu sur notre chaise, mentalement et physiquement.

Et eux s’installent. Sans gêne. Littéralement.



Alors, voici 3 astuces à saisir pour reprendre votre juste place : 


1. La thérapie du rejet (ou l’art joyeux du NON)

Le principe est simple : demander volontairement des choses absurdes pour s’habituer à se prendre un râteau.

C’est presque ludique. C’est même jouissif.

 Exemples testés et approuvés :

  • Demander dans un café si je peux installer un hamac.
  • Demander à un inconnu s’il peut me prêter 100 € 
  • Demander à faire une annonce dans un supermarché via le micro.


👉 Inspiré du TED Talk culte de Jia Jiang : What I Learned from​​​​ 100 Days of Rejection


2. La formation "Confiance en soi"

(alias : doux chaos maîtrisé)

Un mois, 32 défis, de l’autodérision et zéro pitié pour la zone de confort.

C’est une sorte de bootcamp pour introvertis brillants qui veulent iriser sous le soleil sans avoir besoin de hurler.

 Y jeter un œil​


3. La formation Esprit de répartie, la méthode TAKATTAK

(ou l’arme fatale de la répartie)

La version élégante du coup de pied verbal.

Pour celles et ceux qui veulent répondre, mais avec panache.

Inscrivez-vous sur la liste d’attente jusqu'au 25 novembre pour profiter de la promo secrète du Black Friday.

C'est une offre confidentielle uniquement pour les inscrits. Il n'y aura pas d'annonce officielle.

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En guise de conclusion : une question existentielle


Combien de jours encore allons-nous nous priver de dire ce qu'on pense, de vivre ce qu'on veut, et de rire trop fort ?

Moi, j’ai fait un calcul un peu brutal :

Il me reste peut-être 7 000 jours à vivre « bien ».

Je ne vais pas en gâcher un de plus à avoir peur d’un regard, d’un silence ou d’un « tu ne devrais pas ».

Alors aujourd’hui, si vous voulez jouer avec moi :

Faites un petit truc audacieux. Un tout petit. Même raté. Surtout raté.

Et racontez-moi.

Parce que dans ce monde de timidité socialement approuvée, j’admire ceux et celles qui osent malgré le cœur qui bat trop fort.

Au plaisir de vous lire, 

Geneviève


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Geneviève Smal 23 novembre 2025
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