Fixer ses limites, en amitié aussi... sans tout casser.

1 novembre 2023 par
Geneviève Smal
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Une opinion de Takattak, qui vaut ce qu’elle vaut, Takattak ne détenant pas la vérité absolue, même si elle aimerait bien.

 

Je vois souvent, sous les posts « Histoire du jour », des réactions de type : si c’est ton ami·e et qu’il ou elle te parle comme ça, ce n’est pas une amitié, claque la porte.

 

Alors, quand faut-il claquer la porte, quand rester, quand fixer ses limites ?

 

Je ne suis pas forcément une grande experte en la matière. Il m’est arrivé de supporter des amitiés écrasantes pendant des années et parfois d’en briser bêtement pour une simple remarque. Je peux aussi, comme beaucoup d’entre nous, balancer une vanne, pour faire rire l’assemblée ou juste pour un jeu de mot et m’apercevoir après coup que ce n’était pas une bonne idée. Je peux aussi, comme beaucoup d’entre nous, être blessée par un commentaire qui était anodin, en tout cas dans le chef de mon ami·e.

Donc comment faire la différence entre une remarque volontairement blessante ou une autre, qui est juste un vanne drôle avec un grain de provoc ?

Comment faire la différence entre une réelle amitié, qui vaut le coup même avec des nuages, d’une autre qui est toxique et vous consomme à petit feu ?


Vous avez plusieurs indices. Le premier est la répétition. Si votre ami·e vous dévalorise systématiquement et surtout en public, c’est mauvais signe.  Si il ou elle critique vos goûts, ironise à votre propos, vous humilie, n’est jamais là pour vous, minimise vos problèmes, jalouse vos autres amitiés ou votre couple, ça sent le roussi.

 

Mais, avant d’en arriver là, il est bon de mettre les choses au clair entre vous pour faire la différence entre amitié potentiellement toxique et vanne maladroite.

Vous avez le choix : soit, vous claquez la porte, soit vous répondez et fixez vos limites, même avec humour.

 

Vous pourriez jongler entre :

  • Autodérision : Si tu savais, en fait c’est bien pire...
  • Mise au point : Ça me met mal à l’aise, je n’aime pas que tu dises ça...
  • Et finissez en beauté avec une pirouette : Au fait, tu as des nouvelles de Pierre ?

 

 

Voici quelques exemples parmi ceux qui ont été proposés par les membres de la page Facebook, avec des propositions de réponse selon la méthode ci-dessus : 

 

Vous êtes invitée chez votre amie, elle ouvre la porte, regarde votre pantalon à rayure : 

« Tu es venue en pyjama ? »

« Oui, on est tellement proches que je me disais que je pouvais être cool avec toi. La semaine prochaine je viens toute nue. »

 

Votre ami est affalé sur votre canapé et regarde vos murs mal peints : 

« C’est pas ton truc la peinture, hein… »

« Non, mon truc c’est de boire des bières avec des potes. T’en veux une autre ? »

 

Vous avez rendez-vous pour manger un bout avec votre ami et vous êtes en retard.

« Jamais fichu d’être à l’heure ! »

« Ah ben dis donc, tu es de bonne humeur, j’espère qu’il y a autre chose à la carte. Tu choisis le vin ? »

 

Discussion entre amis :

« On ne peut pas dire que tu sois doué pour la vie à deux toi ! »

« Non, mais la vie à trois, j’aime bien. Tu nous rejoins ? »

 

Vous croisez un ami, en rue, il vous tend la joue pour vous dire bonjour mais vous lui faites comprendre que, par les temps qui courent, (cet article est écrit en pleine période Covid) vous préférez éviter les contacts physiques : 

« Oh, t’es complètement parano ! »

« Comment tu sais ? On vient juste de me diagnostiquer ! Et psychopathe en plus. Comment vas-tu ? Ça fait longtemps !

 

En sortant d’un restaurant après une soirée entre couples, votre amie vous prend à part :

« Je trouve que tu as un sale caractère quand tu es avec ton homme »

« Écoute, ce que tu me dis me met mal à l’aise. Tu ne sais pas ce que je vis. Évite ce genre de commentaire s’il te plait. Tu es garée où ? »

 

Et imaginons que votre amie ne s’arrête pas là : 

« Mais c‘est dingue, je ne peux rien te dire, comme tu es susceptible ! »

« En effet, je suis susceptible de m’énerver vraiment si tu continues à avoir des jugements sur ma vie de couple. »

 

Là-dessus, si elle continue, claquez la portière de la voiture, et partez. 

 

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Geneviève Smal 1 novembre 2023
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